« Souvent, quand on regarde ce qui nous arrive, on regarde en arrière la cause de nos bouleversements. Avec du recul, on s’aperçoit que la vie définie pour nous est souvent une trajectoire qui nous permet de dépasser les obstacles pour devenir ce que nous sommes vraiment. »
Dans mon enfance, j’allais derrière la maison familiale car là, seule, avec la nature, Dieu pouvait m’écouter et je demandais : quelle est cette famille qui m’est si étrangère et dans laquelle j’ai l’impression de ne pas avoir de place ? Tu as dû te tromper de famille ? C’était naïf, bien sûr, et aussi plein de ma tristesse et de mon désarroi d’être incapable de pouvoir me situer et de pouvoir grandir sereinement.
À 16 ans, je cru à un moment devoir rentrer dans un couvent ou autre cloître pour m’échapper ? M’enfermer ? Chercher le bon, de l’Amour quelque part ? Un weekend de yoga m’amène à rencontrer une indou qui nous parle de son vécu en Inde : pauvreté totale, joie intense et spiritualité ? A 17 ans, me voilà repartie dans une église et là je crus voir une présence… rêve, fiction ou possible réalité : un ermite avec un bâton de pèlerin ? Je demandais alors de l’aide ? Je ne savais plus comment avancer. J’ai senti quelque chose de différent en moi à partir de ce jour-là : de l’aide.
Et puis, voulant faire des études courtes, des copains de lycée (que je ne connaissais presque pas… timidité oblige) m’ont pris un dossier pour une inscription en médecine. Me voilà partie en médecine à Bordeaux. Je me retrouve un été en stage d’astrologie et de qi gong ? Les deux personnes qui enseignaient m’ont laissées une impression de subtilité, de nouvelles sensations jamais vécues jusque-là, de possibilité autre avec la vie.
Entre 20 et 30 ans, mon instinct de destruction était si grand qu’il m’a poussé à chercher des solutions car c’était trop inconfortable. Je suis allée vers des psychiatres, psychologues, des médecins acupuncteurs et autres. Aucun d’entre eux ne m’a aidée.
J’ai cherché longtemps et me suis retrouvée avec un médecin homéopathe, kinésiologue. Il faisait beaucoup de week-ends, très difficiles émotionnellement, pour découvrir comment faire apparaître les douleurs insérées dans le corps. Je suis restée 5 ans avec lui. Il m’a beaucoup aidé à voir mes difficultés et aussi à percevoir l’espoir d’un mieux-être.
Après mes études, je suis partie à Toulouse. Je me suis installée dans une maison. Le propriétaire passe un jour à côté de moi et me dit : « Vous manquez de magnésium ». Réaction intérieure : « Que me veut-il ? De quoi parle-t-il ? Mais aussi : « Je me sens énervée, fatiguée psychologiquement » « Comment peut- t-il savoir cela ? »
Quelques temps après, démarra une relation de 9 ans. Cette relation, je la qualifierai de véritable initiation. Cet homme qui vivait maintenant en retrait du monde et des hommes a été une révélation : Découverte d’un monde de sensations, de sensibilité, de cœur, de connaissances, de voyance en dedans et au-delà du monde. Je percevais autant les mémoires qui nous habitent que les moyens de modifications, de guérisons physiques et fonctionnelles de la matière, de l’âme. Perception du périmètre dans lequel je vibre et qui peut être libéré de tout ce qui l’inhibe. Lumière qui existe. Notre agissement permanent sur ce qui est.
Incroyable ! J’allais le voir pendant des séances de 4 heures. Cet homme m’a permise d’incorporer la matière limitée et en même temps percevoir l’au-delà infini.
A partir de là, ma vie va s’orienter vers le cœur, garder le cap, veiller, être au service de la vie, aller de la profondeur vers la lumière, sentir, capter les messages, ouvrir mes sens à la vie, accueillir, laisser la vie vivre et mourir. Être.
J’étais avide de tout. Heureusement, la connaissance de l’universel et l’ouverture à celle-ci se diffusait dans les années 1990. J’ai commencé à rencontrer des personnes qui m’ont parlé des dents autrement. En effet, je pratiquais la chirurgie dentaire et un jour une patiente m’appelle et me dit : mon fils ne peut plus se lever ce matin. Incompréhensible pour moi à l’époque car il était jeune et en bonne santé. Je lui avais déposé des amalgames défectueux en plusieurs fois car il en avait beaucoup. Rien ne pouvait provoquer ces signes physiques d’après mes études universitaires. J’ai cherché à comprendre. J’ai recommencé pratiquement toutes mes études : en stage tous les week-ends, rencontres et changements de pratiques. J’apprenais l’intoxication, les perturbations électriques, électromagnétiques, les mémoires cellulaires, les mouvements et la respiration du vivant, les contraintes, les élans de la matière et du subtil, les besoins de la cellule. Et de là, je suis partie vers des études de nutrition.
Le lien dent-bouche-mastication-digestion faisait son cheminement.
Nourrir : par l’alimentation, les plantes, l’énergie, le prāṇa, l’amour, le partage, l’écoute…
Alors je me suis retrouvée dans les cours de Pierre D. pour apprendre la continuité de ce que j’avais fait avec mon initiateur Pierre L. : circulation de l’énergie, cohérence vibratoire et antenne de Lecher (que j’avais expérimenté avec des amis ! et Acmos).
Et puis, j’ai découvert les lois de la physique quantique.
Bien sûr, mes initiateurs en énergétique dentaire sur Toulouse, Michel et Jean m’avaient emmené m’initier à la morathérapie (que j’ai exercé quelques mois) ainsi que l’effet Kirlian (énergie photonique émise par le corps).
Et dans un stage avec J.Y. Leloup, j’ai compris pourquoi je suivais un chemin initiatique religieux. Il m’a permis de renaître par le baptême orthodoxe : guérison subtile instantanée. « Tout est déjà là », « Tu te prépares déjà depuis 20 ans à ce baptême » m’a-t-il dit.
« Il faut mettre un océan entre toi et ta famille » « Pars au Brésil si tu le peux » « Oui d’accord ». Quelques jours avant mon départ, une patiente m’amène un prospectus sur Jean de Dieu au Brésil. Je vais passer une semaine à son centre de soins et le voyage va être organisé de façon magique. Je vais rester deux mois au Brésil : « Miracle de l’invisible, de la réincarnation ». Je finis de renaître. Je grandis chaque jour un peu plus. Rencontre de chamanes, de rituels Umbanda, de thérapeutes, de médiums, de religieux parlant d’amour, d’âmes, de personnes ayant vus des êtres de la nature, extra-terrestres… Ma foi dans les possibles, dans l’ouverture à ce qui est, à l’amour et à la grâce grandit en même temps que la prudence, la simplicité et la vigilance.
J’allais oublier (blague) un changement important. La rencontre du zazen, avec Jacques D., homme de cœur, charisme, beauté, simplicité et colonne vertébrale de vie. Quelle chance pour moi ! Mais ce n’était pas fini car une amie me dit de venir à un séminaire fait par Jacques C. Pendant 5 ans, 1 à 3 fois par an, j’effectue une retraite ou une sesshin. Immobilité et rencontre du je suis. Enseignement de C. G. Durchkeim que je continue toujours aujourd’hui par la méditation quotidienne et la lecture. Pendant 7 ans, je pratique le tai chi : Alignement, centrage et physiologie naturelle de la vie : application dans l’externe et l’interne. Le hara et l’exercice dans le mouvement, continuité surprenante avec l’enseignement de Durckheim. Alors, je m’exerce. La Vie est là. Récemment, toujours en recherche, j’ai rencontré de jeunes formateurs qui étonnamment me montrent la voie du bonheur, de la joie et de la réussite. Mathieu fait partie de ces jeunes initiateurs du nouveau mouvement de vie. Je l’écoute, il me parle de bouddhisme et d’ayurvéda. L’expérience de l’enseignement de Jiddu Krishnamurti est apparue.
Je suis la voie qui m’est montrée, du mieux possible.